Frédéric Mazzella ou le parcours atypique d’un fils de professeurs

Histoire de Frederic Mazzella

 

Celui que Xavier Niel qualifie comme l’entrepreneur le plus talentueux du web n’a pas toujours été cet homme d’affaires avisé. Rien ne le prédestinait à suivre cette voie. Fils de professeurs, il devient boursier et entre en classe préparatoire avant d’intégrer l’école normale supérieure en physique.

Frédéric Mazzella : un fils de profs aux ambitions d’entrepreneurs

Actuellement Frédéric Mazzella apparait sur tous les plateaux télés et enchainent les colloques sur le high-tech à travers le monde. Il est sollicité un peu partout dans le monde pour expliquer sa réussite et inciter les jeunes à suivre son exemple. Pourtant, rien ne prédestinait cet homme un peu réservé à devenir l’entrepreneur qu’il est aujourd’hui.

L’entrepreneuriat n’a pas toujours été la première vocation de ce fils de professeurs. Son père enseignant de mathématiques et sa mère, professeur de français et musicienne l’inculque les valeurs des études. Son père lui apprend à compter ne binaire dès la maternelle, ce qui lui donnera le goût du raisonnement. Sa mère l’inscrira au Conservatoire. Il aurait ainsi pu terminer comme ingénieur ou musicien à succès…

À l’âge de 21 ans, il débarque aux États-Unis pour poursuivre ses études. Alors que les jeunes tels que Larry Page laissaient tomber leurs études pour monter leur propre affaire dans leur garage, le studieux Frédéric Mazzella poursuit ses études, conformément aux valeurs que lui ont inculquées ses parents. Il obtient ainsi un Master en informatique à Stanford et un MBA de l’INSEA. Après ses études, il a commencé à travailler pour la NASA.

 

Frédéric Mazzella : de l’audace !

L’idée de devenir entrepreneur est venue à Frédéric Mazzella alors qu’il était encore aux États-Unis, mais il n’avait pas encore de projet en tête. Le déclic aura lieu à son retour en France. En 2003, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre sa famille en Vendée, il ne trouvait pas de train à la gare Montparnasse.

Il ne put trouver un compagnon de route et dût faire le voyage en voiture, avec sa petite sœur. Il pensait alors qu’un site qui permettrait aux gens de partager leur trajet de voiture serait une bonne idée. L’idée lui trotte dans la tête et trois ans plus tard, Covoiturage.fr, baptisé plus tard BlaBlaCar, voit le jour. Au début, personne ne voulait croire en son idée. Tout le monde pense que les particuliers auront du mal à faire confiance à des conducteurs inconnus.

Lui, au contraire, y croyait vraiment. Il travaillait sans relâche sur son projet, effectuant les codages, seul, chez lui.

Il a tout préparé pour convaincre les investisseurs avec un business plan établi sur 5 ans. Il a pensé à la manière de faire payer tous les covoitureurs, la marque, mais aussi la manière de faire développer son affaire à l’international. Tous les investisseurs n’ont pas été séduits.

D’autres comme Pierre Kosciusko-Morizet et Jean-David Chamboredon, lui ont fait confiance et lui ont donné 1 million d’euros pour commencer. Ils n’ont pas regretté leur geste. Dès l’ouverture, le site a pu convaincre 10 000 usagers, et très vite, il a atteint les millions d’utilisateurs en France et à travers le monde.

 

Frédéric Mazzella : un grand bosseur

En apparence réservé, Frédéric Mazzella est un fonceur. Une fois BlaBlaCar lancé, il ne lésine pas sur les moyens d’améliorer sa visibilité. Toutes les occasions sont à prendre pour faire parler du site. Flambée du prix de l’essence, grève de la SNCF sont autant d’occasions que Frédéric Mazzella saisit pour faire parler de son site et des avantages de ses services. Il cultive aussi ses relations au sein de la Net économie.

Il a aussi été membre de l’Institut Choiseul qui le classe d’ailleurs parmi les 100 leaders économiques à suivre chez les moins de 40 ans. Alors que d’autres patrons passent facilement la main, Mazzella, lui, aime s’assurer par lui-même que tout va bien au sein de son entreprise.

Pour cela, il n’hésite pas à jouer les VRP. Il garde plus de 1500 contacts des usagers de son site sur son mobile et n’hésite pas à les contacter pour mieux comprendre ce qui se passe et améliorer les choses.

 

Frédéric Mazzella partage ses expériences

Frédéric Mazzella partage ses expériences aux jeunes entrepreneurs de son entourage. Il est enseignant universitaire des « stratégies internet » au sein de l’institut d’études politiques de Paris. Il intervient également des conférenciers sur différents thèmes comme la mobilité durable, les réseaux connectés, la consommation collaboratrice, les TIC, le Big Data et les nouvelles tendances du web.

Comme la plupart des créateurs de start-up à succès, Frédéric Mazella est actuellement un investisseur. Il a investi dans différents startups, dont Dualo, Holidog, JeLoueMonCampignCar.com ou encore Patatam, StarOfService et Howtanc.

Il a également été recruté comme coach dans différents accélérateurs. En 2016, il a eu l’honneur d’intégrer le comité « 11 tricolore », chargé de promouvoir l’Euro 2016 auprès du grand public en France. Frédéric Mazella est aussi un grand défenseur du patriotisme économique.

Non seulement il souhaite aider les jeunes entrepreneurs, mais il veut aussi lutter contre la fuite de cerveau. Il a mis en place l’opération Reviens Léon, qui consistait à faire revenir les cerveaux français de la Silicon Valley au sein de l’Hexagone, mais cela n’a pas marché.

Loin de se décourager, il a mis en place Wonder Léon, une agence de recrutement virtuellement dont l’objectif est d’alimenter le domaine technique d’Europe des meilleurs talents du monde.

 

Frédéric Mazzella
Créateur et Fondateur BlaBlaCar
Fortune personnelle 160 millions d’euros

 

 

 

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